
Giovanni Guarini
Réminiscences
Dessiner c’est fixer sur le papier le souvenir, la trace mentale d’un espace, d’un vide, d’un lieu, d’un objet, d’une image, d’un geste, d’un trajet, d’une humeur, d’une tension. Chaque geste devient une manière d’enregistrer ce qui nous entoure. L’imperfection de la mémoire impose au dessin une synthèse, une économie. Le dessin suggère. Partir d’une ligne sans savoir où cela mènera. Le trait s’improvise, il devient espace, forme, surface, vide, volume, réseau, structure. Le changement de cap est provoqué par la difficulté de se souvenir, par une distraction, par l’aspérité du papier, par la main adroite ou maladroite.
Assemblages
Différents assemblages permettent des relectures comme un vocabulaire avec lequel un langage est envisagé. Les dessins sont mis en écho, ils entrent en résonance. Mise en place d’un mode opératoire qui permet d’innombrables combinaisons formelles et variantes sémantiques. Les dessins effectués sont matière à montage, ils deviennent un champs d’action et d’interprétation. Rien n’est figé, aucun modèle n’est imposé à l’avance. Chaque ensemble se construit dans un processus de transformation continue, où tout est sans cesse réinventé. L’évolution permanente est au cœur de cette démarche. Le travail se renouvelle à chaque instant, libre de toute contrainte.